Air Canada annonce ses résultats du 1er trimestre de 2009
POINTS SAILLANTS DU 1er TRIMESTRE

    - Perte d'exploitation de 188 M$, contre une perte d'exploitation (avant
      provision pour les enquêtes et procédures sur le fret) de 12 M$ au
      premier trimestre de 2008.
    - Baisse de 300 M$, ou 13 %, des produits passages par rapport au premier
      trimestre de 2008, par suite d'une diminution de 10,9 % du trafic et,
      dans une moindre mesure, d'un repli de 2,3 % du rendement unitaire.
    - Baisse de 3 % des PPSMO par rapport au premier trimestre de 2008, par
      suite surtout de la baisse de rendement.
    - Augmentation de 5 % du coût unitaire par rapport au premier trimestre
      de 2008, conséquence surtout de la dépréciation du dollar canadien vis-
      à-vis du dollar américain.
    - Perte nette de 400 M$, comparativement à une perte nette de 288 M$ au
      premier trimestre de 2008. La perte nette du premier trimestre de 2008
      comprenait une provision de 125 M$ liée aux enquêtes et procédures sur
      le fret.
    - BAIIALA de 57 M$, en recul de 165 M$ par rapport au BAIIALA (avant
      provision pour les enquêtes et procédures sur le fret) de 222 M$ au
      trimestre correspondant de 2008.
    - Trésorerie, équivalents de trésorerie et placements à court terme de
      1,1 G$ au 31 mars 2009.MONTREAL, le 8 mai /CNW Telbec/ - Air Canada déclare aujourd'hui une
perte d'exploitation de 188 M$ pour son premier trimestre de 2009,
comparativement à une perte d'exploitation (avant provision pour les enquêtes
et procédures sur le fret) de 12 M$ au premier trimestre de 2008. La perte
nette de 400 M$ du premier trimestre de 2009 comprend une perte de change de
101 M$, alors que la perte nette de 288 M$ du premier trimestre de 2008
comprenait une provision de 125 M$ pour les enquêtes et procédures sur le fret
et une perte de change de 89 M$.
    Par rapport au premier trimestre de 2008, les produits passages ont
diminué de 300 M$, ou 13 %, pour s'établir à 2 011 M$ au premier trimestre de
2009, en raison de la baisse du trafic et, dans une moindre mesure, du repli
du rendement unitaire. Le ralentissement économique, la baisse considérable
des voyages d'affaires et la concurrence en matière de prix ont contribué à la
diminution des produits passages à l'échelle du réseau. Au premier trimestre
de 2009, la Société a réduit de 10,3 % sa capacité globale par rapport au
trimestre correspondant de 2008. Mais le trafic a fléchi de 10,9 % pendant le
trimestre, ce qui a fait baisser de 0,5 point le coefficient d'occupation par
rapport à un an plus tôt.
    Le rendement réseau a reculé de 2,3 % par rapport au premier trimestre de
2008, traduisant la baisse de la demande de déplacements en avion, la
réduction des voyages d'affaires à haut rapport et les diminutions de prix
visant à stimuler le trafic. Pour l'ensemble du réseau, les produits passages
par siège-mille offert ("PPSMO") ont diminué de 3,0 % par rapport au premier
trimestre de 2008, du fait surtout de la baisse du rendement unitaire.
    Par rapport au premier trimestre de 2008, les charges d'exploitation du
premier trimestre de 2009 ont baissé de 160 M$, ou 6 %. Cette baisse a été
réalisée en dépit de charges supplémentaires de 170 M$ attribuables à la
dépréciation du dollar canadien vis-à-vis du dollar américain.
    Pour le premier trimestre de 2009, le coût unitaire, qui correspond aux
charges d'exploitation par siège-mille offert ("CESMO"), s'est accru de 5,0 %
par rapport au premier trimestre de 2008. A l'exclusion de la charge de
carburant, les CESMO ont progressé de 9,4 % en glissement annuel, en raison
surtout de la forte dépréciation du dollar canadien vis-à-vis du dollar
américain par rapport au premier trimestre de 2008. La réduction de la
capacité depuis un an a également été un facteur de croissance des CESMO en
glissement annuel, vu que les coûts d'Air Canada sont structurés de telle
sorte que les coûts fixes ne varient pas en fonction de l'évolution de la
capacité à court terme. Un autre facteur en a été la hausse des coûts de
propriété, qui rend compte des investissements qu'Air Canada a réalisés dans
l'achat de nouveaux appareils.
    L'augmentation de 9,4 % des CESMO au premier trimestre de 2009, charge de
carburant non comprise, s'est révélée inférieure aux projections à cet égard
publiées dans le communiqué de la Société du 13 février 2009, où il avait été
annoncé une hausse de l'ordre de 13,5 % à 14,5 % des CESMO par rapport à la
période correspondante de 2008. Cette différence s'explique essentiellement
par certaines charges d'exploitation constatées au premier trimestre de 2009
qui se sont révélées plus basses que prévu. Il s'agit en l'occurrence des
charges de retraite et charges complémentaires de retraite, des frais de
maintenance avions, des frais de location d'avions, des frais acquittés au
titre du contrat d'achat de capacité avec Jazz, des commissions ainsi que des
charges liées à la portion terrestre des forfaits de Vacances Air Canada.
    La perte nette de 400 M$ pour le premier trimestre tient compte d'une
perte de change de 101 M$, contre une perte nette de 288 M$ au premier
trimestre de 2008, qui comprenait une provision de 125 M$ pour les enquêtes et
procédures sur le fret et une perte de change de 89 M$. Le BAIIALA se chiffre
à 57 M$, en repli de 165 M$ par rapport au premier trimestre de 2008.
    Air Canada déclare une perte (de base et diluée) de 4,00 $ par action,
avant ajustement. Après ajustement, la perte (de base et diluée) s'établit à
2,99 $ par action. Cet ajustement du résultat par action vise à retrancher
l'effet de la perte de change de 101 M$.
    De commenter Calin Rovinescu, président et chef de la direction : "Même
si la baisse des prix du carburant par rapport aux niveaux records de l'an
dernier a permis d'atténuer quelque peu les répercussions du repli de la
demande, le secteur de l'aviation commerciale dans son ensemble doit encore
affronter une conjoncture particulièrement difficile, à laquelle Air Canada
n'échappe pas.
    "Depuis que j'ai accédé à la direction générale de la compagnie il y a à
peine cinq semaines, j'ai cherché à focaliser mon attention sur les priorités
immédiates d'Air Canada, outre celles qui sont liées aux conséquences de cette
récession longue et tenace. Nous avons en place une solide équipe de direction
et, ensemble, nous nous attaquons à chacune de ces priorités, une à la fois.
Il s'agit en l'occurrence d'obtenir un allégement de nos obligations de
capitalisation des retraites, d'augmenter notre trésorerie, de trouver de
nouvelles sources de revenus tout en gagnant la fidélité de nos clients, de
réduire nos coûts unitaires en vue de les ramener à des niveaux compétitifs
et, à plus longue échéance, de dégager des marges acceptables en créant de la
valeur pour nos clients et pour nos actionnaires par une croissance rentable.
    "En tout premier lieu, nous devons obtenir un allégement à l'égard de la
capitalisation de nos régimes de retraite. Nous cherchons résolument un moyen
de maintenir en place les régimes à prestations déterminées d'Air Canada sans
avoir pour autant à restructurer la formule de calcul des prestations de
retraite. Cela dit, il nous faudra trouver une solution intermédiaire en ce
qui concerne la capitalisation des régimes, du moins d'ici à ce que le
gouvernement fédéral apporte des modifications permanentes à la réglementation
en la matière. Nous sommes actuellement en pourparlers avec nos syndicats
ainsi qu'avec le gouvernement fédéral afin de trouver une autre formule de
capitalisation.
    "Notre deuxième priorité est de regarnir nos coffres afin de traverser le
ralentissement économique actuel. Nous menons actuellement des discussions
avec des prêteurs éventuels qui devraient nous ouvrir la porte à de nouvelles
sources de financement. Il ne fait aucun doute que les marchés du crédit
restent très serrés. Air Canada n'en détient pas moins d'importants actifs qui
sont susceptibles d'intéresser des prêteurs. Elle peut de plus compter sur
plusieurs entreprises partenaires qui ont tout à gagner à ce qu'elle reste en
bonne santé financière.
    "Notre troisième priorité sera de faire preuve de créativité dans la
recherche de nouvelles sources de revenus. La baisse des voyages d'affaires -
très lucratifs - nous pousse à changer de stratégie et à rechercher de
nouvelles lignes et de nouveaux produits et tarifs. Nous comptons également
nous appuyer davantage sur notre partenariat avec Aéroplan, comme nous l'avons
d'ailleurs fait récemment en concluant une entente rendant disponibles 250 000
places supplémentaires aux membres d'Aéroplan dans nos avions, avec l'objectif
triple d'accroître notre chiffre d'affaires, de gagner la fidélité de nos
clients et de bien différencier notre marque de celles de la concurrence. Au
nombre des autres mesures axées sur le client que nous avons prises, nous
offrons maintenant à nos clients la "garantie du tarif le plus bas" et nous
avons supprimé les frais liés aux centres d'appels. Certes, le contexte dans
lequel nous évoluons est régi par la règle des bas prix, mais cela ne signifie
pas pour autant que nous allons concéder une quelconque part de marché à nos
rivaux sans chercher à ajouter de la valeur à notre produit en vue de la
préserver.
    "Quatrième priorité : abaisser les coûts unitaires d'Air Canada, qui ne
sont tout simplement pas compétitifs. Même si nous sommes déjà parvenus à
mettre en évidence plus de 250 millions de dollars d'économies possibles à
l'échelle de la compagnie, il nous reste beaucoup à faire. Nos produits
unitaires ont toujours été bien plus élevés que ceux de nos concurrents, et
même si notre clientèle de haut rapport restera un marché clé, nous ne
saurions compter sur ce seul segment pour couvrir complètement les coûts plus
élevés à l'avenir.
    "Pour ce qui est du plus long terme, notre objectif est de transformer la
compagnie aérienne de manière qu'elle puisse créer et proposer les produits
auxquels nos clients attachent de la valeur, et de fournir le niveau de
service qui saura les fidéliser - le tout à un coût qui favorisera la
rentabilité et la croissance et qui récompensera nos actionnaires.
L'engagement de nos employés est indispensable à cette transformation. Aussi
ai-je l'intention de développer une culture qui encouragera et récompensera
l'initiative individuelle, et où chacun de nos employés se sentira ainsi
responsabilisé et enclin à agir.
    "L'économie mondiale finira par se redresser. En tant que PDG, mon rôle
est de m'assurer qu'Air Canada saura traverser les difficultés économiques
actuelles et en ressortir bien positionnée pour reprendre de plus belle,
qu'elle aura accès à des liquidités suffisantes et qu'elle procurera aux
actionnaires les rendements qu'ils attendent de leurs investissements. Air
Canada possède plusieurs atouts. Notre marque jouit d'une grande notoriété.
Notre parc aérien a été récemment modernisé et il est désormais l'un des plus
jeunes d'Amérique du Nord. Notre réseau est vaste et jalonné de plaques
tournantes stratégiquement situées. Nous pouvons compter sur de solides
partenaires à l'international au sein du réseau Star Alliance. Nos employés
sont réputés pour leur grand professionnalisme. Et cela est sans compter la
valeur que nous procure notre association avec Aéroplan, l'un des plus grands
programmes de fidélisation dans le monde. A nous maintenant de déployer ces
atouts de manière à traverser le court terme pour bien assurer notre
pérennité", de conclure M. Rovinescu.

    Le point sur les régimes de retraite
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    Au 31 décembre 2008, la Société a indiqué que le déficit de solvabilité
de ses régimes de retraite agréés au 1er janvier 2009, qui sert à déterminer
les besoins en capitalisation, était estimé à environ 3 200 M$. Au premier
trimestre de 2009, cette estimation a été ramenée à 2 850 M$ en raison de
nouvelles informations concernant le taux de rente devant être appliqué pour
l'actualisation des obligations au titre de la capitalisation des régimes de
retraite.
    En mars 2009, le gouvernement du Canada a proposé des règlements visant à
instaurer des mesures dans le but d'alléger temporairement la capitalisation
du déficit de solvabilité des régimes de retraite à prestations déterminées
sous réglementation fédérale. Dans leur version actuelle, les mesures
projetées comprennent l'élévation de la limite actuelle de 110 % à 115 % pour
2009, en ce qui a trait au lissage des fluctuations de la valeur de l'actif
sur cinq ans, et le prolongement de la période de capitalisation du déficit de
solvabilité, qui passerait de cinq à dix ans moyennant le respect de certaines
conditions, notamment la constitution de fiducies réputées eu égard à la
capitalisation reportée qu'implique un tel allégement temporaire.
    La Société continue d'évaluer l'incidence de ces mesures, qui devraient
être adoptées par la voie de règlements qui ne sont pas encore en vigueur.
Rien ne garantit cependant que l'allégement proposé sera mis en oeuvre ni que
sa mise en oeuvre permettra à la Société de profiter des mesures d'allégement
temporaire de la capitalisation du déficit de solvabilité.
    La Société continue de se tenir informée des décisions du gouvernement en
la matière et de discuter avec des représentants du gouvernement pour ce
dossier. Tant que le gouvernement n'aura pas finalisé et instauré les mesures
projetées et que l'évaluation actuarielle effectuée au deuxième trimestre de
2009 ne sera pas terminée, le montant des obligations de capitalisation
supplémentaires et le calendrier des versements demeureront incertains. Toute
augmentation des obligations de capitalisation pour 2009 serait versée au
deuxième semestre de l'exercice, la capitalisation du premier semestre
reposant sur les rapports d'évaluation actuarielle au 1er janvier 2008.
    Par ailleurs, la direction étudie avec ses syndicats basés au Canada des
solutions de financement possibles, dont un moratoire et d'autres conditions
de capitalisation des déficits de régimes de retraite. Ceux-ci pourraient
devoir être soumis à l'approbation du gouvernement ou des organes de
réglementation, et rien ne garantit que la Société et les syndicats
parviendront à trouver un terrain d'entente ou que l'approbation du
gouvernement ou des organes de réglementation sera obtenue, notamment dans des
délais suffisamment rapides pour que la Société bénéficie de l'allégement dont
elle a besoin sur le plan de la capitalisation.

    Le point sur la situation de trésorerie
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    Les enjeux auxquels Air Canada a eu à faire face en 2008 et qui
subsistent en 2009 comprennent la baisse de la demande de voyages par avion
par suite de la récession, les paiements d'intérêt et remboursements de la
dette qui devront continuer d'être faits et la capitalisation des régimes de
retraite de la Société. Au premier trimestre de 2009, la Société a vu la
demande de transport aérien de passagers et de fret continuer de baisser tant
sur les lignes intérieures que sur les lignes internationales, ce qui laisse
présager une poursuite de cette situation tout au long de l'année. Comme les
principales conventions collectives de la Société expirent en 2009, l'issue
des négociations suscite des incertitudes. Cela est sans compter que les
marchés du crédit restent comprimés et que cette situation inquiète plusieurs
compagnies aériennes, dont Air Canada. A cela est venu se conjuguer un nouveau
facteur qui est susceptible de nuire à la demande, le virus H1N1, qui jusqu'à
présent n'a eu sur les activités de la Société que des répercussions minimes.
La Société surveille l'évolution de ce risque, mais elle n'est pas en mesure
de prédire pour l'heure s'il aura de grandes conséquences sur son
exploitation. En revanche, ces facteurs se sont répercutés sur le risque
d'illiquidité d'Air Canada.
    En 2008, la direction a mis en oeuvre plusieurs initiatives et élaboré un
plan afin de gérer les risques d'exploitation et d'illiquidité auxquels elle
est exposée du fait de la conjoncture, dont des mesures de compression des
coûts, des ajustements de capacité en fonction de la demande et de nouveaux
montages financiers. En 2009, Air Canada poursuit sa stratégie visant
l'amélioration de sa situation de trésorerie. Au premier trimestre de 2009,
elle a tiré un produit net global de 177 M$ au titre d'un financement de
pièces de rechange, d'un financement de réacteurs de rechange et d'une
opération de cession-bail.
    La Société détient certains actifs, notamment des avions comme les 777 de
Boeing et les Embraer, des biens immobiliers, des créneaux horaires dans des
aéroports et des comptes créditeurs, dont certains ont une juste valeur
estimative supérieure à la valeur des emprunts contractés à leur égard et sur
lesquels elle pourrait s'appuyer pour obtenir des financements supplémentaires
ou réaliser d'autres opérations de même nature. La direction a engagé des
discussions avec des fournisseurs, des institutions financières, des sociétés
de location, des organismes publics et d'autres parties prenantes en vue de
trouver d'autres formules de financement possibles.
    Vu l'instabilité persistante des marchés du crédit et de la conjoncture,
rien ne garantit que la Société pourrait conclure d'autres financements ou
opérations de même nature, notamment à des conditions acceptables, ou que ses
actifs seraient à même de générer les produits escomptés. Le cas échéant, la
Société pourrait être tenue d'obtenir l'aval de ses créanciers actuels ou de
tiers avant de mettre ces opérations à exécution.
    Au 31 mars 2009, Air Canada disposait de 1 087 M$ (1 005 M$ au 31
décembre 2008) en trésorerie, équivalents de trésorerie et placements à court
terme, qui représentent environ 10 % des produits d'exploitation annuels de
2008. Au 30 avril 2009, Air Canada disposait d'environ 1 G$ en trésorerie,
équivalents de trésorerie et placements à court terme. La direction continue
de suivre de près ses flux de trésorerie en vue de s'assurer qu'Air Canada
disposera de suffisamment de liquidités pour faire face à ses échéances et
autres engagements.
    Comme le décrit plus amplement la note 1 afférente aux états financiers
consolidés de l'exercice 2008 d'Air Canada, la Société a conclu diverses
ententes avec des fournisseurs de services de traitement des opérations par
carte de crédit. Aux termes des ententes de traitement des opérations par
carte de crédit conclues avec l'un de ses principaux fournisseurs de services
de traitement des opérations par carte de crédit, la société de traitement des
opérations par carte de crédit peut retenir le paiement de fonds à Air Canada
si certains événements se produisent ("événements déclencheurs"). De ce fait,
à compter de la fin du deuxième trimestre de 2009, la trésorerie non affectée
nécessaire pour éviter la retenue du paiement pourrait atteindre 1,3 G$. A
moins qu'un nouveau financement suffisant et des mesures d'allégement de
capitalisation des régimes de retraite soient obtenus et que la société de
traitement des opérations par carte de crédit redéfinisse avec Air Canada les
événements déclencheurs, la Société prévoit que sa trésorerie et ses
équivalents de trésorerie ainsi que ses placements à court terme diminueront
substantiellement dans les 12 prochains mois en raison des dépôts exigés par
la société de traitement des opérations par carte de crédit en application des
dispositions actuelles de l'entente. La Société renégocie actuellement
certaines modalités de son entente, y compris celles qui ont trait aux
événements déclencheurs, avec la société de traitement des opérations par
carte de crédit. Rien ne garantit que la Société arrivera à une entente avec
la société de traitement des opérations par carte de crédit, notamment en
temps opportun.

    Perspectives
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    Pour l'exercice 2009, Air Canada s'attend à réduire sa capacité réseau
(en sièges-milles offerts ou "SMO") de l'ordre de 4 % à 5 % par rapport à
l'exercice 2008 (par opposition à ses projections de réduction de capacité
réseau de 2,5 % à 3,5 % publiées dans son communiqué du 13 février 2009). La
compagnie aérienne a réduit davantage sa capacité réseau prévue par rapport à
ses projections initiales, en vue de mieux assortir l'offre à la demande. Pour
l'ensemble de 2009, Air Canada devrait réduire la capacité en SMO de ses
lignes intérieures de l'ordre de 3 % à 4 % par rapport à l'exercice 2008, ce
qui cadre avec les projections de son communiqué du 13 février 2009. Pour le
deuxième trimestre de 2009, Air Canada s'attend à ce que sa capacité réseau
diminue de 4 % à 5 % par rapport au deuxième trimestre de 2008. Air Canada a
identifié plus de 250 M$ de possibilités de réduction qu'elle compte réaliser
au cours des 18 prochains mois avec des procédures opérationnelles plus
efficaces, une meilleure gestion des contrats avec les fournisseurs et une
planification plus efficace des ressources humaines. Elle prévoit identifier
des possibilités d'économies additionnelles au cours des deux prochains mois.
Pour l'exercice 2009, Air Canada prévoit que ses CESMO (charge de carburant
non comprise) augmenteront de l'ordre de 5,5 % à 6,5 % par rapport à
l'exercice 2008, comparativement aux augmentations de 6 % à 7 % des CESMO
(charge de carburant non comprise) qu'elle avait prévues dans son communiqué
du 13 février 2009. Cette différence est attribuable au fait que certaines
dépenses, comme les charges de retraite et d'avantages complémentaires de
retraite, les commissions, les frais de carte de crédit et d'autres charges,
devraient être de moindre ampleur que celles projetées antérieurement, en
dépit d'un dollar canadien plus faible que prévu et d'autres réductions de
capacité prévues. Pour le deuxième trimestre de 2009, Air Canada prévoit que
ses CESMO (charge de carburant non comprise) augmenteront de l'ordre de 5 % à
6 % par rapport au deuxième trimestre de 2008.
    Les projections ci-dessus partent de l'hypothèse retenue par Air Canada
selon laquelle l'économie nord-américaine restera faible tant au deuxième
trimestre de 2009 que pendant le reste de l'exercice. Air Canada a en outre
supposé que le dollar canadien se négocierait en moyenne à 1,23 $ CA pour 1,00
$ US au deuxième trimestre de 2009 et à 1,21 $ CA pour l'ensemble de
l'exercice 2009, et que le cours moyen du carburant s'établirait à 0,64 $ le
litre au deuxième trimestre de 2009, et à 0,65 $ le litre pour l'ensemble de
l'exercice 2009 (dans les deux cas, compte tenu des positions de couverture en
place).
    Ces perspectives constituent des énoncés prospectifs au sens où
l'entendent les lois sur les valeurs mobilières applicables, et elles reposent
sur diverses hypothèses et sont exposées à plusieurs risques. On se reportera
à cet égard à la "Mise en garde concernant les énoncés prospectifs".

    Réalisations du 1er trimestre de 2009
    -------------------------------------

    - Avec la livraison d'un appareil 777-300ER de Boeing pendant le
    trimestre, Air Canada a reçu jusqu'à présent 17 appareils 777 de
    Boeing. Le 18e et dernier exemplaire devrait lui en être livré au
    troisième trimestre de 2009. Air Canada est le premier transporteur
    nord-américain à exploiter ces avions de dernière génération, plus
    performants du point de vue énergétique.

    - Achèvement du réaménagement des cabines de tous les appareils en
    exploitation qu'Air Canada comptait moderniser, hormis un A330 d'Airbus
    et trois 767-300ER de Boeing.

    - Taux de ponctualité à l'arrivée de 72,6 % au premier trimestre, soit
    4,2 points de mieux qu'un an plus tôt, pour les arrivées de vols
    intérieurs d'Air Canada, mesuré à partir des normes établies par le
    département américain des Transports ("DOT").

    - Approbation préliminaire, par le DOT, d'un projet visant
    l'établissement d'une coentreprise transatlantique entre Air Canada et
    Continental Airlines, United Airlines et Lufthansa. Continental a aussi
    reçu une approbation préliminaire à l'égard de son adhésion à
    l'alliance bénéficiant d'une immunité antitrust, formée par Air Canada
    et huit autres compagnies membres du réseau Star Alliance.

    - Choix, par 48 % des clients canadiens, d'un tarif de vol intérieur
    supérieur au plus bas tarif Tango disponible - soit un taux équivalent
    à celui du premier trimestre de 2008.

    - Hausse de 17 % des produits tirés des Passes de vol par rapport au
    premier trimestre de 2008 - soit environ 6,1 % du chiffre d'affaires
    tiré des lignes nord-américaines.

    - Taux de pénétration Web de 68 % pour les ventes de billets à l'égard
    des lignes intra-Canada au premier trimestre de 2009, soit 3 points de
    plus qu'il y a un an. Taux combiné pour les vols intra-Canada et les
    vols transfrontaliers avec les Etats-Unis de 56 %, soit 2 points de
    plus qu'au même trimestre de 2008.

    - Taux de 76 % des réservations de vols intérieurs, et de 66 % une fois
    combinées aux réservations de vols transfrontaliers avec les Etats-
    Unis, directement effectuées auprès d'Air Canada soit en ligne, soit en
    passant par un centre d'appels - contre 75 % et 65 %, respectivement,
    au premier trimestre de 2008.

    - Taux de 59 % des clients d'Air Canada à s'être prévalus des services
    d'enregistrement en libre-service au Canada au premier trimestre de
    2009 - soit 1 point de plus qu'au premier trimestre de 2008.

    - Versement de 6 M$ en primes aux salariés d'Air Canada au premier
    trimestre de 2009, au titre du programme d'intéressement mensuel "Une
    réussite partagée".

    - Versement de 112 M$ de cotisations patronales en 2008 à la caisse des
    régimes de retraite à prestations déterminées d'Air Canada, dont 55 M$
    au titre du coût des services passés, conformément à l'entente avec le
    Bureau du surintendant des institutions financières ("BSIF").

    - Depuis le lancement du programme d'Air Canada de compensation des
    émissions de dioxyde de carbone en mai 2007, financement par des
    clients d'Air Canada de la plantation de plus de 2 480 arbres, visant à
    compenser 12 400 tonnes d'émissions de carbone - soit l'équivalent du
    retrait de la circulation de plus de 3 000 automobiles pendant un an.

    1) Mesures hors PCGR

    Air Canada utilise un résultat par action après ajustement pour mesurer
son rendement tout en en excluant les écarts de change. Comme cette mesure
n'est pas conforme aux PCGR pour la présentation d'états financiers et qu'elle
n'a pas de sens normalisé, elle ne saurait être comparée à des mesures
similaires présentées par d'autres sociétés ouvertes.
    Le BAIIALA est une unité ne relevant pas des PCGR couramment utilisée
dans le secteur du transport aérien pour mesurer le bénéfice avant intérêts,
impôts, amortissement et locations d'avions. Cette mesure donne un aperçu des
résultats d'exploitation avant les coûts de location d'avions et
l'amortissement, coûts qui varient sensiblement d'une compagnie aérienne à
l'autre en raison de la façon dont chacune finance son matériel volant et ses
autres actifs. Comme le BAIIALA n'est pas une unité de mesure conforme aux
PCGR pour la présentation d'états financiers et qu'il n'a pas de sens
normalisé, il ne saurait être comparé à des mesures similaires présentées par
d'autres sociétés ouvertes.
    Le lecteur est invité à se reporter au Rapport de gestion du premier
trimestre de 2009 d'Air Canada, qui sera déposé sur SEDAR et pourra être
téléchargé sur le site d'Air Canada au www.aircanada.com, pour un
rapprochement du BAIIALA avant provision pour les enquêtes et procédures sur
le fret au résultat d'exploitation et du BAIIALA au résultat d'exploitation.
    Pour un complément d'information sur les documents publics d'Air Canada,
dont sa Notice annuelle du 28 mars 2009, veuillez consulter SEDAR au
www.sedar.com ou www.aircanada.com.

    MISE EN GARDE CONCERNANT LES ENONCES PROSPECTIFS
    ------------------------------------------------

    Les communications d'Air Canada au public peuvent contenir des énoncés
prospectifs écrits ou oraux au sens de la législation en valeurs mobilières
applicable. Le présent communiqué en renferme, comme les autres documents
déposés auprès des organismes de réglementation et autorités de réglementation
des valeurs mobilières. Ces énoncés découlent d'analyses et d'autres
renseignements fondés sur la prévision de résultats à venir et l'estimation de
montants qu'il est actuellement impossible de déterminer. Ils peuvent porter
sur des observations concernant, entre autres, des stratégies, des attentes,
des opérations projetées ou des actions futures. Ces énoncés prospectifs se
reconnaissent à l'emploi de termes tels que "prévoir", "croire", "pouvoir",
"estimer", "projeter" et "planifier", employés au futur et au conditionnel, et
d'autres termes semblables, ainsi qu'à l'évocation de certaines hypothèses.
    Comme, de par leur nature, les énoncés prospectifs partent d'hypothèses,
dont celles décrites ci-après, ils sont soumis à de grands risques et
incertitudes. Les prévisions ou projections ne sont donc pas entièrement
assurées en raison, notamment, de la survenance possible d'événements externes
ou de l'incertitude qui caractérise le secteur. A terme, les résultats réels
peuvent donc différer sensiblement des résultats évoqués par ces énoncés
prospectifs du fait de l'action de divers facteurs, dont l'état du secteur, du
marché, du crédit et de la conjoncture en général, la capacité de réduire les
coûts d'exploitation et d'obtenir du financement, les questions de retraite,
les prix de l'énergie, les taux de change et d'intérêt, les relations du
travail, la concurrence, les conflits armés, les attentats terroristes, les
épidémies, les questions d'assurance et les coûts qui y sont associés,
l'évolution de la demande en fonction du caractère saisonnier du secteur, les
questions d'approvisionnement, l'évolution de la législation, de la
réglementation ou de procédures judiciaires, les litiges actuels et éventuels
avec des tiers ainsi que les facteurs dont il est fait mention dans le présent
communiqué et dans le Rapport de gestion d'Air Canada pour l'exercice 2008
daté du 13 février 2009, notamment à la rubrique 18, "Facteurs de risque". Les
énoncés prospectifs contenus dans le présent communiqué représentent les
attentes d'Air Canada en date du présent communiqué et ils peuvent changer par
la suite. Toutefois, Air Canada n'a ni l'intention ni l'obligation
d'actualiser ou de réviser ces énoncés à la lumière de nouveaux éléments
d'information ou d'événements futurs ou pour quelque autre motif, sauf si elle
y est tenue par la réglementation en valeurs mobilières applicable.
    Air Canada a formulé des hypothèses pour l'élaboration et la formulation
de ses énoncés prospectifs. Air Canada a présumé que l'économie
nord-américaine restera faible au deuxième trimestre de 2009 et qu'elle le
demeurera tout au long de 2009. Air Canada a en outre supposé que le dollar
canadien se négocierait en moyenne à 1,23 $ CA pour 1,00 $ US au deuxième
trimestre de 2009 et à 1,21 $ CA pour l'ensemble de l'exercice 2009, et que le
cours moyen du carburant s'établirait à 0,64 $ le litre au deuxième trimestre
de 2009, et à 0,65 $ le litre pour l'ensemble de l'exercice 2009 (dans les
deux cas, compte tenu des positions de couverture en place).-------------------------------------------------------------------------
    Points saillants
    -------------------------------------------------------------------------

    Le tableau ci-dessous présente les points saillants de nature financière
et statistique d'Air Canada pour les périodes indiquées :

                                             --------------------------------
                                                   Premiers trimestres
                                             --------------------------------
    (en millions de dollars canadiens                            Variation
     sauf les montants par action)              2009       2008         ($)
    -------------------------------------------------------------------------
    Données financières
    -------------------------------------------------------------------------
    Produits d'exploitation                   2 391      2 727       (336)
    -------------------------------------------------------------------------
    Perte d'exploitation avant provision
     spéciale(1)                               (188)       (12)      (176)
    -------------------------------------------------------------------------
    Perte d'exploitation                       (188)      (137)       (51)
    -------------------------------------------------------------------------
    Charges hors exploitation                  (109)      (107)        (2)
    -------------------------------------------------------------------------
    Perte avant participation sans
     contrôle, écart de change et impôts       (297)      (244)       (53)
    -------------------------------------------------------------------------
    Perte de la période                        (400)      (288)      (112)
    -------------------------------------------------------------------------
    Marge d'exploitation avant provision
     spéciale (%)(1)                           (7,9)%     (0,4)%     (7,5)pts
    -------------------------------------------------------------------------
    Marge d'exploitation (%)                   (7,9)%     (5,0)%     (2,9)pts
    -------------------------------------------------------------------------
    BAIIALA avant provision spéciale(1),(2)      57        222       (165)
    -------------------------------------------------------------------------
    BAIIALA(2)                                   57         97        (40)
    -------------------------------------------------------------------------
    Marge de BAIIALA avant provision
     spéciale (%)(1),(2)                        2,4 %      8,1 %     (5,7)pts
    -------------------------------------------------------------------------
    Marge de BAIIALA (%)(2)                     2,4 %      3,6 %     (1,2)pt
    -------------------------------------------------------------------------
    Trésorerie, équivalents de trésorerie
     et placements à court terme              1 087      1 394       (307)
    -------------------------------------------------------------------------
    Flux de trésorerie disponibles               61       (173)       234
    -------------------------------------------------------------------------
    Ratio emprunts/capitaux propres ajusté     93,3 %     68,8 %     24,5 pts
    -------------------------------------------------------------------------
    Perte de base et diluée par action        (4,00)$    (2,88)$    (1,12)$
    -------------------------------------------------------------------------
                                                                Variation
    Statistiques d'exploitation                                        (%)
    -------------------------------------------------------------------------
    Passagers-milles payants (en millions)
     (PMP)                                   10 984     12 331      (10,9)
    -------------------------------------------------------------------------
    Sièges-milles offerts (en millions)
     (SMO)                                   13 821     15 407      (10,3)
    -------------------------------------------------------------------------
    Coefficient d'occupation                   79,5 %     80,0 %     (0,5)pt
    -------------------------------------------------------------------------
    Rendement unitaire par PMP (en cents)      18,2       18,7       (2,3)
    -------------------------------------------------------------------------
    Produits passages par SMO (en cents)       14,5       15,0       (3,0)
    -------------------------------------------------------------------------
    Produits d'exploitation par SMO
     (en cents)                                17,3       17,7       (2,3)
    -------------------------------------------------------------------------
    Charges d'exploitation par SMO (CESMO)
     (en cents)                                18,7       17,8        5,0
    -------------------------------------------------------------------------
    CESMO, exclusion faite de la charge de
     carburant (en cents)                      14,4       13,1        9,4
    -------------------------------------------------------------------------
    Effectif moyen (en milliers
     d'équivalents temps plein)(3)             22,7       24,0       (5,4)
    -------------------------------------------------------------------------
    Avions en service à la clôture de la
     période(4)                                 334        341       (2,1)
    -------------------------------------------------------------------------
    Utilisation moyenne du parc aérien
     (en heures par jour)(5)                    9,1        9,9       (8,2)
    -------------------------------------------------------------------------
    Longueur moyenne des étapes (en milles)(5)  841        876       (4,0)
    -------------------------------------------------------------------------
    Prix du litre de carburant (en cents)(6)   71,4       75,2       (5,1)
    -------------------------------------------------------------------------
    Consommation de carburant (en millions
     de litres)                                 827        947      (12,7)
    -------------------------------------------------------------------------

    (1) Une provision liée aux enquêtes sur les allégations de tarification
        fret anticoncurrentielle de 125 M$ a été inscrite au premier
        trimestre de 2008.
    (2) Voir la rubrique 15, Mesures financières hors PCGR, du rapport de
        gestion d'Air Canada pour le premier trimestre de 2009 daté du 8 mai
        2009 pour un rapprochement du BAIIALA avant provision pour les
        enquêtes sur le fret au résultat d'exploitation et du BAIIALA au
        résultat d'exploitation.
    (3) Rend compte des équivalents temps plein (ETP) à Air Canada, à
        l'exclusion des ETP à Jazz.
    (4) Comprend les avions de Jazz visés par le CAC de Jazz.
    (5) A l'exclusion des transporteurs tiers exerçant leurs activités au
        titre de contrats d'achat de capacité, sauf les avions de Jazz visés
        par le CAC de Jazz.
    (6) Compte tenu des frais de transport et déduction faite des résultats
        de couverture du carburant.%SEDAR: 00001324EF c9781



Pour plus de renseignements:
Renseignements: Isabelle Arthur (Montréal), (514) 422-5788; Peter
Fitzpatrick (Toronto), (416) 263-5576; Angela Mah (Vancouver), (604) 270-5741;
Internet: aircanada.com